Maxime s’était gavé à midi. Il avait mangé vite et avait reprit trois fois de la purée aux carottes que sa mère lui avait faite. Il en avait profité pour s’en mettre un peu partout autour de la bouche et Evangeline avait dût prendre le temps nécessaire pour nettoyer tout ça. C’est donc rassasié, le ventre plein, que Maxime se trouvait affalé sur le canapé en train de regarder la télévision, sa petite main posée sur son ventre rond. Alors qu’il s’apprêtait à faire une bonne sieste, il entendit la voix de sa mère résonner de la cuisine. Encore un peu endormi, il tendit l’oreille et comprit que sa mère voulait aller faire les courses. Pensant tout de suite aux plaques de chocolats et aux paquets de bonbons, Maxime éteint la télé et se rendit dans la cuisine pour dire à sa mère qu’il venait avec elle. Un peu plus tard, Evangeline lui fit enfiler son petit blouson, puis il alla s’installer à l’arrière de la voiture, attendant que sa mère vienne l’attacher. Une fois cela fait, ils se rendirent sur le parking du supermarché ou Evy gara la voiture. Ils allèrent ensuite trouver un caddie et Max insista pour mettre la pièce qui servait à les débloquer. Content d’avoir réussi, il se laissa hisser par sa mère dans le chariot et tous les deux entrèrent dans le supermarché qui semblait immense du point de vue de Maxime. Il se laissa pousser quelques instants, puis, n’y tenant plus, il demanda à sa mère s’il pouvait aller choisir toutes les sucreries. Après les nombreuses recommandations d’Evy (que le petit garçon n’avait écouté qu’à moitié), il descendit de son caddie et se précipita vers le rayon tant emprunté, alors que sa mère lui criait qu’elle se trouverait dans le rayon d’à côté. Pendant son petit périple, il se mit à réfléchir à une nouvelle cachette ou il pourrait planquer toutes ses gourmandises. En effet, chez les Waldorf, c’était la guerre entre l’oncle et le neveu niveau bonbons. Maxime reprochait toujours à John de tout manger et de ne rien lui laisser, alors depuis quelques temps, le petit garçon n’avait d’autres solutions que de cacher son précieux butin au retour des courses. Une fois dans rayon, une longue et périlleuse réflexion commença… que choisir ? Alors qu’il était en train de délibérer, il entendit une douce voix à côté de lui. Il leva la tête et aperçu une jeune femme qui lui souriait gentiment. Elle venait de lui demander si ses parents étaient avec lui. Un petit sourire s’afficha sur le visage de Max.
- Si. Ma maman est là-bas, dit-il en désignant un coin de supermarché, un peu au hasard, de son petit index.
Il reporta son attention sur les nombreuses plaques de chocolat puis reconsidéra à nouveau la jeune femme. Il prit alors un air malicieux, et parla un peu moins fort, comme si ce qu’ils allaient se dire devait rester confidentiel.
- Toi aussi, tu aimes le chocolat… ?